Pour certains, travailler dans la bière, c’est passer son temps à boire des coups. Eh ben, en fait, non ! C’est un vrai métier comme va vous le montrer ce petit reportage.
27 novembre 2014. Aujourd’hui, laissez-moi vous emmener dans les entrailles d’une brasserie pour vous montrer comment se déroule la mise bouteille, autrement appelée soutirage ou embouteillage. Vous allez me dire : pourquoi commencer par la fin ? A la différence du brassage qui se passe dans une espèce de grosse cocotte-minute, l’embouteillage est une étape assez visuelle : vous prenez de la bière dans une grande cuve et vous la versez dans une petite bouteille. En plus, c’est une étape sympa car vous êtes en contact avec de la vraie bière, prête à être dégustée. Alors, servez-vous une Debs et suivez le guide !
Première étape : enfiler une tenue de lumière !
Je suis prêt à travailler !
A l’arrivée sur place à 7h30, je tombe sur ces bacs. Il ne s’agit pas du petit-déjeuner du matin du brasseur. Mais ce n’est en fait pas très différent. Ce sont les sous-produits du brassage : la drèche, donc des céréales infusées. Elles font le bonheur des animaux du coin. Mais poursuivons notre visite.
Les étapes de l’embouteillage
La première étape consiste à « dépalettiser » les bouteilles et à les déposer sur le tapis d’embouteillage. Les palettes contiennent environ 1800 bouteilles, en plusieurs étages. Chez d’autres brasseurs moins équipés, cette étape est réalisée à la main, ce qui entraîne généralement quelques bris de glace. Ici, c’est le luxe : une machine récupère les bouteilles par étage et les dépose doucement sur le tapis (oui, c’est bien mon doigt sur la photo).
Une fois déposées sur le tapis, les bouteilles passent dans une machine qui réalise successivement trois choses :
Lavage
Capsulage (avec vue d’ensemble de la machine)
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9h34 : l’heure tourne, il est temps d’aller se faire une pause-café. Ici, on travaille en continu. Donc c’est aussi l’occasion d’effectuer un (nouveau) contrôle qualité.
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Reprise du travail. Les bouteilles passent dans l’étiqueteuse qui colle l’étiquette et appose un numéro de lot et une date limite d’utilisation optimale (DLUO pour les spécialistes).
Il ne reste plus qu’à conditionner les bouteilles dans des cartons. Là encore, la brasserie dispose d’une machine qui prépare les cartons et les remplit. Il ne reste donc plus qu’à récupérer les cartons et les mettre sur une palette. Gag : il arrive que le rouleau du scotch ne marche pas bien et que les cartons ne soient pas scotchés en-dessous. Vous n’imaginez pas à quel point cela peut créer des scènes cocasses…
A bientôt pour de nouveaux reportages passionnants !